Une fois n’est pas coutume, le plan que je présente est un brouillon, de 73 × 42 cm (l.×H.), fait sur du papier calque, avec un crayon HB, une règle, et une simple carte des voies de la commune de Montevideo pour fond*. En ce qui concerne les services dépeints, j’ai consulté ligne par ligne le site du « Sistema de Transporte Metropolitano » (STM) de Montevideo, pour me figurer les parcours (aller et retour), leur fonctionnement (diurne, nocturne, semaine, jours fériés, etc.), ainsi que leurs fréquences. Ce réseau n’est actuellement constitué que de lignes d’autobus, mais un important réseau de trolleybus avait perduré jusqu’en 1992.
Voici le résultat, pas si brut que cela, car il présente déjà une sélection, à savoir, pour fin-2023 :
- seules les lignes diurnes sont représentées,
- opérant du lundi au vendredi,
- ayant des fréquences inférieures à 60 minutes (allant de 6ʹ à 60ʹ),
- desservant la seule commune de Montevideo.
En bas à droite figurent d’abord la liste des lignes représentées (64 au total), leurs fréquences de pointe et de base, puis la liste des lignes non représentées.
Pour ce qui est du traitement, les parcours des lignes sont tracés individuellement, j’ai fait une concession à cette règle dans la vieille ville (Ciudad Vieja), où se trouve une boucle parcourue par 11 lignes dans le sens anti-horaire, que j’ai réduite à deux tracés.
Aucun générateur (équipements et lieux d’intérêt), ou encore la nature du tissu urbain (parc, ZI, etc.) ne sont représentés, il s’agit d’une carte du réseau au sens le plus strict, seule la côte est indiquée en traits hachurés, concession due au caractère portuaire de la ville, située sur la rive nord-est* du Río de la Plata. La ville entière n’est pas représentée, une vaste zone centrale élargie de 84 km2 l’est néanmoins, à une échelle d’environ 1/21 000.
C’est donc à cela que ressemble le réseau actuel, dont aucune carte n’existe, qui dessert cette ville d’un peu plus de 1 300 000 habitants (commune seule).
Ce n’est qu’une première étape, telle que j’en ai fait tant d’autres, afin de visualiser un réseau (me le figurer, avant éventuellement de le figurer pour les autres), avec les tracés des lignes distincts les uns des autres, ce qui n’est pas faisable avec les logiciels de type SIG qui confondent en les superposant les tracés sur les troncs communs. Mais ici la quantité et la longueur de ces troncs communs m’ont paru telles que cette étape m’a semblé mériter d’être vue.

* Banda oriental pour la métropole de Buenos Aires qui est située en symétrie centrale par rapport à Montevideo, si l’on considère un point à équidistance des deux villes, soit 100km environ, dans l’estuaire du Río de la Plata.